Plus la langue est pauvre, plus la pensée disparait

Jacqueline Burgisser a partagé une publication.

L'abondance des manières de bouger aurait-elle aussi une influence ???

Serse Panetto

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« Le QI moyen de la population mondiale, qui depuis l'après-guerre jusqu'à la fin des années 1990, a toujours augmenté, au cours des vingt dernières années, est plutôt en baisse...

C'est l'effet Flynn inversé.

Il semble que le niveau d'intelligence mesuré par les tests diminue dans les pays les plus développés.

Beaucoup peuvent être les causes de ce phénomène.

L'un d'entre eux pourrait être l'appauvrissement des langues.

Plusieurs études montrent, en fait, la baisse des connaissances lexicales et l'appauvrissement de la langue : ce n'est pas seulement la réduction du vocabulaire utilisé, mais aussi les subtilités linguistiques qui nous permettent d'élaborer et de formuler un tel complexe Pensé.

La disparition graduelle du temps (conjonctive, imparfaite, formes composées du futur, participation passée) donne naissance à une pensée presque toujours au présent, limitée au moment : incapable de projection dans le temps.

La simplification des tutoriels, la disparition des casquettes et la ponctuation sont des exemples de "coups mortels" à la précision et à la variété d'expression.

Juste un exemple : se débarrasser du mot "petite miss" (maintenant dépassé) ne signifie pas seulement renoncer à l'esthétique d'un mot, mais aussi promouvoir involontairement l'idée qu'il n'y a pas de phases intermédiaires entre un enfant et une

Moins de mots et moins de verbes conjugués signifient moins de capacité à exprimer des émotions et moins de possibilité de traiter une pensée.

Des études ont montré qu'une partie de la violence dans les sphères publique et privée découle directement de l'incapacité à décrire ses propres émotions à travers les mots.

Sans mots pour construire le raisonnement, la pensée complexe est rendue impossible.

Plus la langue est pauvre, plus la pensée disparaît.

L'histoire est riche d'exemples et de nombreux livres (Georges Orwell - "1984" ; Ray Bradbury - "Fahrenheit 451") ont raconté comment tous les régimes totalitaires ont toujours entravé la pensée, par une réduction du nombre et du sens des mots.

Là où il n'y a pas de pensée, il n'y pas de pensée critique Et il n'y a pas de pensée sans mots.

Comment pouvez-vous construire une pensée hypothétique-déductive sans le conditionnel ?

Comment peut-on envisager l'avenir sans conjugaison avec l'avenir ?

Comment est-il possible de capturer un temporaire, une succession d'éléments dans le temps, qu'ils soient passés ou futurs, et leur durée relative, sans une langue qui distingue ce qui aurait pu être, ce qui était, ce qui pourrait être, et qu'est-ce qui sera après ça quoi aurait pu arriver, est-ce vraiment arrivé ?

Chers parents et enseignants : faisons parler, lire et écrire nos enfants, nos élèves. Enseigner et pratiquer la langue sous ses multiples formes différentes. Même si ça a l'air compliqué. Surtout si c'est compliqué.

Parce que dans cet effort se trouve la liberté.

Ceux qui prétendent le besoin de simplifier l'orthographe, de contrer le langage de ses "fauts", abolir les genres, les temps, les nuances, tout ce qui crée de la complexité, sont les vrais artisans de l'appauvrissement de l

Il n'y a pas de liberté sans nécessité.

Il n'y a pas de beauté sans la pensée de la beauté. "

- Christophe Clavé